Une grande partie de la pensée juridique moderne repose sur la séparation de la convention humaine (nomos) et de la nature (physis), une distinction qui sert souvent de base à de nouvelles séparations du droit et de la justice et du droit et du pouvoir. En commentant et en développant certaines des vues et analyses fournies par Johan van der Walt dans son nouveau livre sur le concept de droit démocratique libéral, je vais expliquer pourquoi je pense que nous avons besoin d'une compréhension du droit qui transcende la distinction nomos-physis. En exposant mon argumentation, je m'inspirerai de diverses sources de la pensée grecque pré-sophistique dans lesquelles nomos et physis sont essentiellement interconnectés. Les textes à interpréter et à discuter comprennent quelques passages clés de l'Antigone de Sophocle et de la poésie lyrique archaïque de Pindare.
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